Le cancer du col

Le cancer du col

Le col de l’utérus est la partie basse de l’utérus, visible lors de l’examen gynécologique.

Le dépistage

La cause principale du cancer du col de l’utérus est une infection persistante par un virus qui se transmet par voie sexuelle  le papillomavirus humain ou HPV (human papillomavirus).

En cas d’infection persistante, une lésion pré-cancéreuse peut apparaître: les néoplasies cervicales intra-épithéliales (ou CIN).

Il existe différents grades de lésions (CIN1, CIN2, CIN3). Ces lésions peuvent régresser spontanément, persister ou évoluer vers un cancer du col utérin.
Le dépistage repose sur le frottis cervico-utérin (FCU), qui permet de prélever des cellules au niveau du col utérin. Cet examen de dépistage doit être réalisé tous les 3 ans après deux FCU annuels normaux de 25 à 65 ans.

Tout FCU anormal est suivi d’investigations diagnostiques complémentaires.
Il convient de réaliser une colposcopie, qui est un examen du col au microscope avant et après coloration par des produits mettant en évidence les lésions. Au cours de cet examen un prélèvement peut être effectué afin de confirmer les lésions (biopsie).

Symptômes

Le diagnostic de cancer du col peut être porté à un stade précoce en dehors de tout symptôme :

  • dans le cadre d’un dépistage par examen gynécologique et réalisation d’un frottis cervico-utérin
  • lors d’une conisation (ablation d’une partie du col) pour lésion pré-cancéreuse

Il peut être également évoqué devant des symptômes non spécifiques :

  • saignements vaginaux spontanés ou provoqués par les rapports sexuels
  • pertes vaginales,
  • douleurs pelviennes

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01 49 95 62 84

@: nathalie.bridou@aphp.fr

Diagnostic et bilan

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) pelvienne est l’examen de référence. Il s’agit d’un examen de radiologie permettant d’évaluer la taille de la tumeur ainsi que son extension loco-régionale.

La tomographie par émission de positons au 18 fluoro-deoxy-glucose (TEP-TDM au 18F-FDG) peut être proposée pour le bilan d’extension à distance, notamment pour les tumeurs volumineuses. Cet examen est réalisé en médecine nucléaire après injection d’un marqueur très faiblement radio-actif qui va se fixer préférentiellement au niveau des cellules cancéreuses.

Traitement

En cas de tumeur limitée au col

Le traitement repose sur la chirurgie. Plusieurs techniques peuvent être proposées selon le stade de la maladie :

  • conisation (exérèse d’une partie du col)
  • trachélectomie (exérèse du col dans sa totalité)
  • hystérectomie simple (exérèse de l’utérus)
  • hystérectomie élargie (exérèse de l’utérus emportant le col, une collerette vaginale et du tissu adjacent au col (paramètre)) avec ablation des ganglions pelviens

En cas de tumeur localement avancée

Le traitement de référence est la radiochimiothérapie concomitante.  Votre prise en charge débutera par la réalisation d’un curage lombo-aortique de stadification ganglionnaire. Il s’agit d’une chirurgie d’exérèse des ganglions situés le long des gros vaisseaux. Celle-ci sera réalisée par coelioscopie. Elle vise à guider l’étendue des champs d’irradiation au cours de la radiothérapie.

Surveillance

Une surveillance clinique rapprochée est instaurée : tous les 4 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois pendant 3 ans, puis annuellement.